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Doctorats - Post-doctorats Non classé

Offre de thèse: Simulation et apprentissage d’écoulements turbulents fortement anisothermes

Mots-clés de la thèse : mécanique des fluides, méthodes numériques, écoulement turbulent anisotherme, simulation numérique directe, simulation des grandes échelles, apprentissage automatique, intelligence artificielle

Encadrement de la thèse
Adrien TOUTANT – 04 68 68 27 09 – – HDR obtenu en 2013
Françoise BATAILLE – 04 68 68 22 32 – – HDR obtenu en 2000
Lionel MATHELIN –
Onofrio SEMERARO –

Contexte
Le contexte de la thèse est le développement des centrales solaires à tour de prochaine génération. On se concentre sur le composant clé des centrales : le récepteur solaire à haute température et haut flux. Une des possibilités est d’utiliser au sein du récepteur solaire un mélange gaz pressurisé comme fluide de transfert. La maîtrise des écoulements turbulents fortement anisothermes est alors un verrou scientifique pour le développement de ces centrales solaires à tour. En effet, les couplages entre la turbulence et la thermique rendent la physique particulièrement complexe. Cette thèse vise à en améliorer la compréhension et la modélisation.

Objectifs
Les objectifs de ce projet de thèse sont les suivants (ils sont présentés par ordre chronologique) :

  1. Réalisation de simulations numériques directes d’écoulements turbulents fortement anisothermes
  2. Développement de modèles de type simulation des grandes échelles en utilisant les outils d’apprentissage automatique (deep learning)

Méthode
En simulation numérique directe (SND), la bonne prise en compte du couplage vitesse/température et la résolution de toutes les échelles de la turbulence nécessite des maillages extrêmement fins. Ces simulations sont donc limitées à des cas de calculs académiques avec des tailles modestes de domaine et des géométries simples. Pour réaliser des simulations se rapprochant davantage des applications, il est indispensable de réduire le coût des SND en introduisant des modèles sous-maille (cf. figure).
A notre connaissance, il existe peu de modèle pour les termes sous-maille spécifiques aux écoulements fortement anisothermes (Dupuy et al. 2019 ; David et al. 2021). Le travail de modélisation consiste donc à adapter les modèles existants pour le tenseur de Reynolds et à développer de nouveaux modèles pour les termes spécifiques. Pour ces derniers, nous proposons d’adapter les modèles structurels qui utilisent des méthodes de déconvolution comme le modèle gradient ou le modèle de similarité d’échelles.

Pour développer un modèle de type simulation des grandes échelles SGE pour les écoulements très fortement anisothermes, le doctorant constituera une base de données étendue de SND. A partir de cette base de données, des techniques d’apprentissage automatique (machine learning, deep learning) seront mises en œuvre pour déterminer un modèle mathématique décrivant l’effet des petites échelles (non résolues) sur les plus grandes. Plus précisément, différentes architectures de réseaux de neurones (réseaux convolutionnels, réseaux à graphes, etc.) et de fonctions objectifs seront évaluées pour inférer le meilleur modèle possible. Une attention particulière sera portée à la robustesse du modèle appris vis-à-vis de la résolution du maillage et du régime de l’écoulement. Les modèles développés devront permettre de calculer avec précision les échanges thermiques fluide/paroi.

Profil recherché
Le doctorant aura une bonne formation en mécanique des fluides et en simulation numérique. Des compétences en apprentissage automatique (machine learning), mathématiques appliquées et programmation (C++, python, pytorch) seront très appréciées.

Environnement
La thèse se déroulera principalement au laboratoire PROMES (Perpignan) et inclura quelques séjours au LISN (Saclay).

Références
David M., Toutant A., Bataille F., Investigation of Thermal Large-Eddy Simulation approaches in a highly turbulent channel flow submitted to strong asymmetric heating, Physics of Fluids, vol. 33(4), 045104, 2021.
Dupuy D., Toutant A., Bataille F., Study of the large-eddy simulation subgrid terms of a low Mach number anisothermal channel flow, International Journal of Thermal Sciences, vol. 135, p. 221-234, 2019.

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Proposition de thèse du labex SOLSTICE 2021

Titre: Matériaux à taux de graphène élevé à partir de biomasse et biodéchets par traitements thermiques

Co-Directeurs de thèse : Ange Nzihou (RAPSODEE CNRS-IMT Mines Albi) et Gilles Flamant (PROMES CNRS)
Co-encadrement : Elsa Weiss (RAPSODEE CNRS-IMT Mines Albi)
Localisation : Albi (RAPSODEE) et Font Romeu (PROMES)
Financement : Labex SOLSTICE (ANR-Investissement d’Avenir)
Date de Commencement : Octobre 2021
Ecole Doctorale : MEGEP (Toulouse)

Le graphène est un matériau bidimensionnel de l’épaisseur d’un atome de carbone. C’est un matériau léger, flexible, avec d’excellentes propriétés mécaniques, thermiques et une très bonne conductivité électrique. Ces propriétés en font un matériau d’avenir pour des applications dans les domaines des batteries, du stockage de l’énergie, des capteurs pour la mesure des polluants, des circuits intégrés et aussi les tissus vivants.
Le graphène est présent dans la nature, mais seulement de manière combinée. En effet les feuillets graphéniques sont organisés ou orientés aléatoirement pour former respectivement du graphite ou des structures turbostratiques, telles que les nanotubes de carbone, les fibres de carbone ou le noir de carbone. Selon la longueur et l’orientation des feuillets, ces matériaux peuvent développer de très bonnes propriétés électriques, mécaniques et thermiques.
Actuellement le graphène peut être produit par croissance épitaxiale à la surface du carbure de Silicium, exfoliation du graphite ou de nanotubes de carbone pour isoler chaque feuillet graphénique, ou bien par dépôt chimique en phase vapeur (CVD) pour contrôler l’épaisseur du monofeuillet. Dans tous les cas, les procédés sont coûteux et à fort impact environnemental (origine fossile du carbone).

Le laboratoire RAPSODEE travaille depuis 15 ans sur la production de matériaux carbonés à propriétés contrôlées à partir de biomasse et de biodéchets en utilisant des procédés thermochimiques (pyrolyse, gazéification). Plusieurs de ces travaux ont été réalisés en collaboration avec le laboratoire PROMES sur les aspects pyro-gazéification par voie solaire. Nous avons acquis une expertise reconnue sur la caractérisation de ces structures. Ainsi, l’objectif de cette thèse est de produire des matériaux graphéniques biosourcés à partir de ressources renouvelables (à plus faible impact environnemental), pour des applications dans le domaine de l’énergie et du contrôle de la pollution principalement. Pour cela, plusieurs procédés seront comparés. La carbonisation hydrothermale, la pyro-gazéification conventionnelle et la pyro-gazéification par voie solaire. Les travaux sur pyro-gazéification solaire à haute température seront réalisés au four solaire de Font Romeu (PROMES CNRS). Une collaboration avec un laboratoire aux USA est envisagée.

Les enjeux scientifiques principaux de la thèse sont :

  • Comprendre les mécanismes de formation et de croissance du graphène dans les conditions étudiées
  • Comprendre et identifier les paramètres influençant la formation de graphène
  • Mettre en évidence le lien entre les propriétés physico-chimiques, mécaniques, électriques et thermiques
    des feuillets obtenus et le procédé de production.
  • Développer des méthodes innovantes pour la séparation des feuillets de graphène
  • Modéliser la croissance des phases graphéniques

Profil recherché :
Titulaire d’un Master 2 ou diplôme d’ingénieur en génie des procédés ou génie énergétique, avec idéalement une première expérience dans la conversion thermochimique de la biomasse et des déchets ou sur les matériaux carbonés. Des compétences sur la caractérisation des matériaux carbonés serait un plus.

Contacts :
Ange Nzihou (ange.nzihou_at_mines-albi.fr), Gilles Flamant (gilles.flaman_at_promes.cnrs.fr), Elsa Weiss (elsa.weiss_at_mines-albi.fr)